La
nuit laisse choir son linceul,
sur
la terre colorée de douleurs.
Le
vent s'active capricieux et incisif.
Drapé
de velours noir, l'univers s'endort,
alors que les étoiles attendent l'aurore.
Demain
reviendront les bruits sonores,
les
oiseaux joyeux siffleront le feu du jour,
et aurore pimpante, égayera la vieille tour,
caressant
les pommiers devenus trop lourds.
Les
fleurs parfumeront de nouveau les cours,
le
ciel revêtira alors, sa robe de soie blanche.
Discrète, la belle aurore s'éclipsera en silence,
cédant
courtoise, son trône brodé de fraîcheur,
à l'éternel grand Râ en majesté et en couleur,
qui
se hissera nonchalant au firmament,
dans son bel habit de feu et de fête
une
fois encore, saluant nos âmes défaites.
Jessie