que l'horizon gourmand englouti affamé.
Absente, je m'assois sur la plage désertée,
scrutant l'horizon qui me sépare de toi.
Encore une fois, au nom du devoir,
et des états fous, sans foi ni loi,
la mer glacée s'élance à mes pieds,
recueillant mes prières et mes pensées.
Afin que tu les entende, par delà les canons,
et que tu sache que je t'attends à la maison,
quelque soit ton combat, tes missions.
Les vagues roulent encore,
perpétuelles et sonores,
sur la grève argenté, sans effort.
Effrontées, elles lèchent mes pieds,
fatigués d'avoir trop marché.
Nostalgique, je pense à toi,
à l'ombre de ma mémoire,
où ce soir résonnent nos voix
nos douleurs et nos joies.
A l'angle des brisants déchirés,
que baigne perpétuel, l'océan agité,
une frégate s'éloigne sur la mer bleutée,
dessinant sa fuite tout en douceur,
emportant dans sa voilure déployée,
mes mots d'amour en couleurs,
pour que se réchauffe ton cœur.
Alors valsent dans le ciel rougeoyant,
des mouettes farouches et bruyantes.
Méditerranée, mer d'Orient, et d'Occident,
qui nous coupe une fois encore, en deux,
te voilà légataire, d'un seul et dernier vœu,
de le revoir à ma droite et, non à celle de dieu.
Jessie