Refuge sauvage, royaume de douceur en couleurs
Où se cachent discrets, au creux de leurs reins,
Ma bergerie, une chapelle et un vieux moulin.
Compagnes discrètes et millénaires
Du donjon de Dame Jeanne,j'enserre,
Du regard vos cimes coiffées de romarins.
Solitaire, je parcours nus pieds vos chemins.
Je caresse d'un geste vos courbes généreuses.
Je m'enivre de douceur et de beauté silencieuse.
Mais déjà, tombent sur vos sommets élancés
De longs fils argentés
Et un léger voile de brume,
Et un léger voile de brume,
Que tisse de ses doigts Isis la brune.
Les cigales épuisées ont cessé de chanter
Le silence peut de nouveau s'exprimer,
Le silence peut de nouveau s'exprimer,
Méditante, je peux enfin m'entendre penser.
Extrait du recueil : Mémoire engloutie