Au moyen-âge, l’Empereur Kammu, grand fan de la Chine, fait construire une nouvelle capitale, Kyoto, en partant du modèle de la capitale chinoise de l’époque, Changan. Pour divertir les nobles et les guerriers, l’Empereur invite des jeunes danseuses à danser sur des chants bouddhistes. Avec le temps, ces femmes devinrent des courtisanes et donc les maîtresses des hommes qu’elles divertissaient.
La Gei (art) Sha (personne) incarneront les arts du plaisir et du divertissement avec une grâce qu'elles seules savent mettre en scène.
La
naissance du terme Geisha remonte donc au Moyen-âge, lorsque le
shogun Tokugawa installa à son tour, sa capitale à Edo (Tokyo).
COMPOSITION
D'UNE CORPORATION
Puis
avec le temps, les lois changeants, elles furent obligées de vivre
dans un quartier réservé nommé : Hanamachi ou kagai (ville fleur).
Au début, les Geishas n’apprécieront pas d'être mélangées aux
yûjos (prostitués) ni aux Tayû (courtisanes) qui étaient logées
à la même enseigne, dans le même quartier.
Dans
l’Okiya (école), l’okâsan(maîtresse des lieux) n'hésitait pas
à aller acheter de très jeunes filles (6 ans) dans des familles
pauvres. En échange de leur fille, l’okâsan devenait
officiellement la mère adoptive de l’enfant qui sera exploitée ,
travaillant souvent durement.
Tous
les frais avancés pour l’éducation, l’habillement et même pour
l’achat de l’enfant devaient être remboursés par l'enfant
devenu Geisha. En moyenne, il fallait 15 ans à une Geisha pour
rembourser son contrat (nenki), que la matrone n'hésitait pas de
surfacturé. Ces femmes ont largement gagné leur vie en exploitant
les ingénues.
MAÏKO :
Dès l’âge de 12 ans, l’okâsan décidait si les fillettes
étaient capables de devenir des Maikos. En fonction des talents
découverts lors des cours artistiques, les Geishas étaient plus ou
moins spécialisées selon leurs talents .
Pendant
les 12 à 15 mois d’apprentissage, les Maikos étaient tout le
temps accompagnées par une geisha confirmée nommée ''onesan''
(grande sœur). L’onesan était alors chargée de veiller sur sa
protégée et elle touchait un pourcentage sur tous ses gains. Dans
la rue, une Maiko devait toujours être située au moins un mètre
derrière la Geisha confirmée.
Vers
l'âge de 13 ans, une fois devenues Maikos et qu'elles étaient
connues de plusieurs maisons de thé et ayant des clients qui
appréciaient leurs prestations, leur vie de Geisha commençait
vraiment.
L'heure
était venue pour elles de rembourser l’okâsan(maîtresse des
lieux). Pour rembourser leurs dettes auprès de leurs okâsan, elles
travaillaient sans relâche afin d'honorer leur contrat (nenki). Il
n’était pas rare qu’une Geisha assiste à plusieurs banquets en
même temps. Elles étaient le plus souvent payées à l’heure,
mais ne restaient qu’une partie effective du banquet. Elles
pouvaient ainsi passer deux à trois Zashiki en une heure.
Une
Geisha n’était pas obligée de continuer à vivre dans Okiya
d’origine, mais elle devait s’y rendre tous les matins pour faire
ses respects à son okâsan tant qu'elle n'avait pas soldé son
compte. Ce rituel s’arrêtait une fois que son contrat était
remboursé, n'ignorant pas qu'elle avait été exploitée et abusée
financièrement.
Il existait deux façons pour une Geishas de rembourser sa dette plus rapidement. La première consistait à vendre son dépucelage.
Il existait deux façons pour une Geishas de rembourser sa dette plus rapidement. La première consistait à vendre son dépucelage.
LE
CONTRAT ET L'ENGAGEMENT DES GEISHAS
Plus
la Geisha était appréciée et douée dans les arts, plus le prix en
était élevé. Une quantité très limitée de geisha arrivaient à
rembourser la quasi-intégralité de leur contrat. Cette pratique
nommée le Mizuage (élever l’eau) était une mise aux enchères de
la virginité des jeunes Geishas. Bien que le sexe ne fasse pas
partie intégrante de leur art elles vendaient leur virginité à
prix d'or.
Seuls
les Danna ou personnes fortunées peuvent se permettre de se
l'offrir. Le prestige en rejaillit sur leur sociétés. Ils
n'achètent pas que la première nuit (mizuage) mais un ensemble de
nuits, s'étendant parfois sur plus d'une année. Souvent mariés par
ailleurs, ils achètent, en fait, l'admiration de leurs pairs et
n'ont pas toujours de relations sexuelles avec la maiko.
En
effet, seules les plus grandes et les plus connues des geishas se
passaient de marchandage.
La
deuxième méthode pour rembourser l’okâsan était de prendre un
protecteur (danna). Celui-ci n’était pas forcément celui qui
avait pratiqué le mizuage. Cette homme, riche, payait une pension
mensuelle ainsi qu’une prime, lorsqu’elle participait à un
banquet où il était. Pour se lier à un protecteur, les deux
parties pratiquaient la cérémonie du san san ku do déjà réalisée
par les Maikos avec leur onesan.
Une
fois leur contrat remboursé, les Geishas avaient deux
possibilités.
La première était de ne rien changer à leur vie. La geisha devait alors quitter l’okiya (si ce n’était pas déjà fait) et elle vivait alors à son compte, touchant la totalité de ses revenus ainsi que celui de son protecteur (si elle en avait un).
La première était de ne rien changer à leur vie. La geisha devait alors quitter l’okiya (si ce n’était pas déjà fait) et elle vivait alors à son compte, touchant la totalité de ses revenus ainsi que celui de son protecteur (si elle en avait un).
La
plupart de ces femmes, indépendantes pour la première fois de leur
vie, décidaient souvent de continuer leur métier pour profiter de
ses avantages énormes pour les femmes de l’époque.
La seconde était de se marier. En se mariant, une geisha devait alors quitter le quartier réservé car le célibat était la première règle à respecter pour être une Geisha.
La seconde était de se marier. En se mariant, une geisha devait alors quitter le quartier réservé car le célibat était la première règle à respecter pour être une Geisha.
Le
mariage pouvait avoir lieu avec son danna, mais c’était très
rare, car la plupart des protecteurs étaient déjà mariés. Au
moment de quitter l’Hanamachi, une Geisha doit organiser une
cérémonie d’adieu appelé le hiki hiwai, qui consiste à offrir
du riz bouilli à son onesan et à son okâsan.
La
prostitution se déroulait soit dans les rues, soit dans les maisons
closes des quartiers prévus à cet effet.
Les
plus recherchées étaient les Grandes Courtisanes (les Tayû) qui
surclassaient les autres ordinaires par leurs manières élégantes
et par le luxe dont elles faisaient étalage.
Mais
comme elles étaient très coûteuses, on songea alors à former des
hommes puis des femmes qui allieraient plusieurs aptitudes à la
beauté pour divertir les personnes fortunées lors des réceptions.
Contrairement
aux idées reçues, les premiers Geisha étaient des hommes,
dont le travail était principalement de divertir, par des chants et
de la musique, les clients des maisons de thé.
Les
femmes séduites par cet art aux facettes multiples ont rapidement
adoptés cet art et deviendront rapidement plus nombreuses que les
hommes, pour être plus douées que leurs homonymes.
En
1710 : Après des siècles de domination guerrière sous la
tutelle des samouraïs, ce sont les commerçants, nouveaux
bourgeois, qui vont instaurer un nouveau code moral empreint de
valeurs esthétiques et artistiques afin de dissocier les courtisanes
des Geishas en leur permettant de diversifier leurs talents.
Le
rôle des danseuses devint accessoire, elles apprendront à jouer de
la musique, à réciter des poèmes, à chanter, à jouer
d’instruments différents, mais aussi à raconter des histoires et
à devenir de véritables acrobates et elles seront capables
également de donner des spectacles. Devenues des artistes complètes
et parfaites, Elles maîtriseront parfaitement le Shamisen :
c'est un banjo japonais ainsi que le
Tsutsumi : qui un tambour posé soit sur l’épaule soit entre
les jambes.
La
danse traditionnelle : Danser au rythme du Tsutsumi et du
Shamisen avec un éventail.
L’Ikebana
(compositions florales) : l’art de faire des bouquets de fleur.
Le
Chanoyu (cérémonie du thé) : l’art de servir le thé
OUVERTURE
DES SALONS DE THÉ, UN MÉTIER RECONNU
En
1712 la prostitution se déroulait soit dans les rues, soit dans
les maisons closes des quartiers prévus à cet effet. L'ouverture
des maisons de thé, dans les quartiers de plaisirs, marque le
début du métier de Geisha.
Bientôt,
elles eurent également le droit d’assister aux banquets en tant
que serveuses de Saké pour les invités. Leurs raffinements et leurs
capacités à tenir des conversations les firent admettre dans les
cercles des hommes très influents. C'est ainsi qu'au Japon, elles
deviendront des dames de compagnie, raffinées, réservées à une
clientèle cultivée et très aisée, dédiant leur vie, à la
pratique des arts traditionnels japonais.
En
1779 : le gouvernement Japonais officialisa le métier de
Geisha et créa un bureau d'enregistrement, destiné à les recenser
afin de les protéger et ainsi faire respecter la loi.
En
1830 : une différence fut enfin établie ; les Hanamachis
du centre villes furent réservés aux Geishas, tandis que les yûjos
et Tayû durent se contenter des quartiers en périphérie de la
ville.
Organisées
à la façon d’une corporation, les geishas voient leurs activités
réglementées par des heures fixes de travail, le port des vêtements
particuliers et le port de coiffures en chignons traditionnelles et
un code d’éthique rigoureux.
Le
visage fardé de blanc, le kimono de soie sanglé à la perfection,
le tatami sous le bras, les geishas ne seront jamais associées à
des prostituées.
En
1886, afin de garder le contrôle sur leurs activités,le
gouvernement fixa un tarif officiel pour leurs prestations.
1920-1930
: les Geishas étaient considérées comme étant à la
pointe de la mode, à tel point qu'avec l'occidentalisation du Japon,
on vit apparaître des Geishas s'habillant et dansant à
l'occidentale qui seront surnommées dansu geisha afin de les
distinguer des véritables Geishas traditionnelles. Car de
nombreuses femmes geishas, s'opposèrent à cette modernisation et se
posèrent en gardiennes de la tradition japonaise, ce qui est
toujours le cas, aujourd'hui, et c'est bien ce qui fait tout son
charme et sa beauté.
POURQUOI
LES GEISHAS FURENT MAL VUES
Lors
de la présence des G.I américains qui ne connaissaient pas du tout
la culture Japonaise et ses codes, ils ont cru voir en ces femmes de
simples prostituées .
Les
véritables prostituées, voyant les pigeons ignorants, pointer leur
nez à l'horizon des quartiers chauds de la ville, eurent l'idée de
se faire passer pour des Geishas, afin de leur extorquer beaucoup
plus d'argent.
Les
véritables Geishas avaient des revenus largement supérieurs, aux
revenus des prostituées de rue, et pour cause, ce qui n'était
pas sans faire rêver ces pauvres femmes. Toujours est il que le
piège a fonctionné à merveille pendant la présence des
occidentaux. Sauf pour les Geishas, qui ont vu leur métier sali et
leur personne humiliée, par l'inconscience et la cupidité de leurs
semblables mais également à cause de la bêtise des européens qui
ont propagé des mensonges honteux sur leur compte.
Les
américains ainsi trompés, pour ne pas avoir pris la peine de
s'informer sur les mœurs des Japonais, propagèrent une vérité
falsifiée en répétant à qui voulait les entendre parler de leurs
frasques, que les geisha étaient des prostituées japonaises !
En
1944, pendant la Seconde Guerre mondiale, le gouvernement
Japonais, fit fermer les quartiers de plaisir et envoya les Geishas
travailler en usine, pour soutenir l'effort de guerre. Ce qui eut
pour effet de faire taire les mauvaises langues. Mais la confusion
prostituée = geisha perdura encore quelques années.
En
1957. L'interdiction totale de la prostitution démarqua enfin,
définitivement les Geishas des prostituées.
À
la même époque, de nouvelles lois sur le travail des enfants et la
scolarité obligatoire, interdirent aux filles de devenir MaÏko,
avant 15 ans. Ce qui n'était pas le cas avant, elle entraient
en apprentissage dés l'âge de 6 ans du fait qu'il leur fallait
apprendre à lire et à écrire. L'éducation, jadis était
difficilement accessible au aux enfants du peuple et bien moins
encore aux femmes.
Il
existe de très nombreuses différences entre les geishas de l’ère
Edo et celle du XXIéme. On estime à l’ère Edo qu’il y avait
environ 200000 Geishas au Japon.
Dans
les années 1980, elles étaient estimées à 17000 pratiquantes.
Aujourd'hui en 2015, elles sont environ 900 jeunes Geishas, dont la
majorité est à Kyoto.
Pour savoir pourquoi le nombre a tant
diminué, il suffit de voir les exigences que demande ce métier,
mais aussi le changement d'époque. Aujourd'hui, les études se sont
démocratisées et la misère est moins difficile à vivre. Sans
oublier que les lois japonaises sur le sujet sont devenues
draconiennes pour la protection des enfants.
AUJOURD'HUI, CE MÉTIER DÉBUTE A 15 ANS
L'engouement,
aujourd'hui pour cet art est dû aux médias qui ont révélé le
subterfuge et au fait qu'elles sont mieux informées sur ce métier.
Elles ont aussi la possibilité de s'informer à tout instant, grâce
au web : livres, reportages et documentaires télévisés, mais
aussi en créant des blogs et sites personnels en tant que Maïko ou
Geisha, sur lesquels, elles expliquent leur métier afin que les
étrangers ne fassent plus l'amalgame entre elles et les prostituées
de rue ou de réseaux.
Désormais,
l’apprentissage du métier de Geisha commence dés l'âge de 15 ans
et dure entre 3 et 5 ans selon leurs talents.
La
tenue traditionnelle des jeunes Maikos reste inchangée ainsi que
celle des Geishas. Il faut compter environ 6000€ pour l'achat d'un
kimono de Geisha. Celui-ci est fabriqué artisanalement.
Les
coiffures traditionnelles sont également identiques à celle de
l’époque, cependant, les Geishas portent désormais des perruques
pour protéger les cheveux et pour éviter une perte de cheveux et
temps importante.
Durant
l’ère Edo, les Geishas finissaient jadis quasiment chauves à
cause des chignons sophistiqués qui prenaient beaucoup de temps.
Les
cérémonies traditionnelles sont toujours d’actualité mais
certaines comme le Mizuage ont changé de signification. En effet,
cela ne signifie plus perdre sa virginité. Désormais le fait de
faire le Mizuage signifie que la grande sœur juge une Maiko digne
d’être une véritable Geisha. Pour fêter ce changement, la jeune
Geisha est alors autorisée à porter le col blanc à la place du col
rouge. On appelle cette étape, le changement de collier.
Autrefois
réputées pour leur avant-gardisme, les Geishas modernes sont
désormais dépositaires de la tradition japonaise. Par leurs grandes
connaissances artistiques, elles permettent de faire perdurer des
traditions séculaires.De nos jours, leur métier est moins difficile
qu'autrefois, du fait de la scolarité est devenue obligatoire et
surtout grâce à l'utilisation de l'informatique qui leur facilite
la tâche, côté clients.
De
nos jours, les Geishas sont aussi respectées que le sont les
sumotoris.
LE
MONDE DES FLEURS ET DES SAULES
Leur
confrérie existe depuis plus de 400 ans au Japon. Après une
période, où leur nombre avait diminué, car c'est un métier très
exigeant, elles reviennent en force au Japon, principalement à
Kyōto. Et ceci grâce aux médias qui ont rétabli la vérité sur
le véritable rôle des Geisha qui furent longtemps présentées par
les américains comme étant des prostituées.
Ces
femmes hors normes, sont recherchées et très respectées pour la
somme de leurs connaissances, de leur savoir vivre, sans oublier leur
charme, leur discrétion et leur raffinement. Une Geisha
est capable d'aborder n'importe qu'elle sujet, sans aucun parti pris
ni préjugés,...Ce sont des confidentes et des conseillères
averties.
La
loi interdit de les considérer comme des prostituées et la
prostitution leur est interdite.
Dans
le dialecte de Kyōto, les Geisha sont dénommées Geïko et leurs
élèves, Maïko .
Les
Geishas appartiennent au monde des fleurs et des saules. Selon la
Geisha Mineko Iwasaki, une Geisha doit avoir la délicatesse
d'une fleur ainsi que la force et la souplesse d'un saule.
A
LIRE ET A VOIR
Mineko
Iwasaki a écrit sa biographie dans "Ma
vie de geisha".
Pour
elle le mot Geisha est un terme erroné, mieux vaut utiliser le terme
"Geïko" et non "Geisha". Le terme Geïko est
plus approprié car il signifie au Japon "femme qui excelle dans
les arts''
Mémoires
d'une geisha est un film de Rob Marshall sortie au cinéma
en 2005
DEVENIR
GEISHA QUANT ON EST EUROPÉENNE
Devenir
Geisha demande de nombreux sacrifices, une éducation parfaite, une
maîtrise des arts et des connaissances dans de nombreux domaines.
Une geisha excelle dans le métier de l'art et la communication, il
faut donc être capable de tenir des conversations et se tenir au
fait de l'actualité afin de pouvoir discuter sur n'importe quel
sujet avec les diplomates et autres personnalités cultivées.
C'est
également une artiste cultivée accomplie : musicienne, danseuse et chanteuse. Une étrangère qui rêve
d'être une Geisha n'est rien d'autre qu'une utopiste. Car
en plus de maîtriser tous les arts, d'être raffinée et d'une
élégance naturelle, il lui faudra également parler et écrire le
Japonais couramment et parler tout aussi bien l'anglais.
Elle
doit maîtriser l'art du thé et l'art florale, chaque geste est précis et
codifié. C'est également une hôtesse et une maîtresse de maison
parfaite, délicate et attentionnée qui fait rêver tous les hommes
qui croisent leur chemin. Il
lui sera également nécessaire de connaître toutes les traditions Japonaises
et avoir un grand sens de l'honneur et celui de la famille. Elle se tient informé au quotidien sur tous les événements.
Avec elle, un homme ne s'ennuie jamais.
Avec elle, un homme ne s'ennuie jamais.
Chaque Geisha achète son propre kimono qui coûte en moyenne
6500€.
Ce
métier, qui est un art à part entière, est typiquement Japonais et difficile à apprendre et à assumer. Les étrangères qui se vantent d'être Geisha, me laissent perplexe. Il ne suffit pas d'être passionnée
par la culture nippone en rêvant
que tout est possible, il faut avoir épousé la culture et les traditions dès l'enfance.
J'ai du mal à imaginer une européenne déguisée
en geisha, même si du rêve à la réalité il n'y a qu'un pas.
Dans certains cas, c'est un pas de géant qu'il faut s'apprêter à
faire. Cessons de vouloir adhérer à une culture qui ne nous
ressemble pas. Il faut être Japonaise pour comprendre leur philosophie, en intégrer la pensée et les subtilités.
Personnellement,
je trouve qu'il est agréable de voir de Geishas déambuler à Kyoto avec grâce et distinction, dans leurs vêtements
traditionnels raffinés. Cela embellie la vie, égaye les rues et parfume l'ambiance. Elles nous emportent dans un lointain passé, loin de la modernisation et du stress. Elles sont une bouffée d'air
frais tout en couleurs. Il me déplairait de croiser une européenne qui ressemblerait davantage à une poupée déguisée qu'à
une Geisha qui se serait trompée de civilisation pour vouloir paraître ce qu'elle n'est pas.