dimanche 21 août 2011

LAOS : UN FABULEUX GRENIER A CIEL OUVERT



La plaine des Jarres, c'est 60 sites différents, situés dans le centre du Laos. Les principales concentrations  de ce grenier à ciel ouvert comptent jusqu'à 250 jarres. Mais on trouve aussi des sites similaires, bien moins spectaculaires, sur le plateau de Korat en Thaïlande et en Inde du Nord, ce qui amène certains chercheurs à penser à une répartition recouvrant un itinéraire d'échanges, par caravanes probablement. A moins que ce peuple se soit déplacé pour des raisons climatiques.

Xieng Khouang, tient une place particulière, car elle fut le berceau des forces révolutionnaires, se trouvant à la frontière du Vietnam.
Cette grotte a servi d'abri au villageois durant les raids américains de la guerre du Vietnam. Elle est le triste tombeau de 400 personnes qui ont été tuées lors d'un bombardement. Sam Neua  , dans le district de Vieng Xai est l'endroit où le Pathet Lao établit son quartier général pendant la guerre de l'Indochine.
Cette région montagneuse abrite quelques sommets dépassant les 2000 mètres d'altitude. La population compte de nombreuses ethnies. 
Le Laos fut également bombardé par les américains, faisant de ce pays le plus bombardé au monde.
Soi 2 millions de tonnes de bombes qui ravagèrent le pays et éradiquant de nombreuses villes et villages, faisant ainsi des milliers de victimes.
Les Plaines des Jarres ont aussi servi de point stratégique lors de la guerre menée par les Etats-Unis contre le Vietnam, violant le territoire neutre du Laos sans remord.
Cette guerre injustifiée fut un véritable désastre pour la population et les villes, mais aussi pour les jarres. D'ailleurs, de nombreux sites très dangereux sont fermés au public pour sa sécurité. 
Plus de 50000 Laotiens ont été victimes de ces engins meurtriers encore dans le sol et intactes depuis 1964.  Quand les américains veulent éradiquer ceux qui lui déplaisent, ils ne font pas dans la dentelle au nom de la démocratie.

Le tourisme contribue également aux dégradations du site. Pendant plus de 8000 ans - pour les plus grosses jarres – elles ont été préservées de la destructions. Il n'a fallu que 60 ans pour ruiner un site grandiose et détruire une page d'Histoire qui nous aurait appris bien davantage sur nos civilisations et nos ancêtres.

Néanmoins, des millions de tonnes de bombes, ont été lâchées au-dessus du pays. La plupart pour déloger les communistes réfugiés dans la région, mais des milliers d'engins explosifs furent également jetées, par dessus bord simplement pour que bombardiers se délestent de leur chargement dangereux, suite à des missions, ne se souciant pas où celles-ci finiraient leur course. Ces bombes explosent toujours,provoquant des dégâts et de graves blessures. Les paysans ne peuvent cultiver  leur champs ou améliorer leur irrigation sans prendre d'infinis précautions, afin d'éviter de perdre un membre ou la vie. 


Aujourd'hui, la capitale de la province Phonsavanh  a été reconstruite dés 1970, après avoir été détruite. La région est parsemée de cratères dus aux bombardements et les routes sont difficilement praticables. Le Laos  a subi 580344 raids. Une attaque toutes les 8 minutes pendant 9 longues années... Des lâchées de bombes furent dévastatrices au niveau des jarres soit explosées ou très endommagées.
Même si les cicatrices de la guerre y sont toujours présentes, la population accueille volontiers les visiteurs. On y découvre des sites archéologiques, des paysages montagneux, des cascades, des grottes et des ethnies aux  cultures colorées.

Les deux provinces du Nord-Est n'étaient pas faciles d'accès par la route. Aujourd'hui, on peut se rendre en autocar ou en voiture, si on veut observer les paysages magnifiques et si l'on est patient et si l'on aime la nature et l'aventure. Sinon, on peut faire un bout en bateau de Luang Prabang à Nong Khio et le reste par la route. Le plus simple reste encore l'avion qui nous conduit directement à Phonsavanh.

Cet ancien royaume Phouan, peuplé de Taî, occupe un haut plateau au coeur des montagnes. Son climat frais permet entre autres, la culture de ver à soie. La pêche occupe une grande partie de leur temps.
C'est hélas, aussi un important site de culture du pavot à opium. Ce royaume a connu plusieurs batailles pour le contrôle de son sol fertile. Vietnamien, Chinois, Français et Laossiens se sont succédé dans cette région verdoyante et bien arrosée.

Déserté après la guerre du Vietnam, on compte de nos jours à peine 205000 habitants. La proximité de la mystérieuse Plaine des Jarres, qui est en vérité un plateau, a permis à ces petites villes de prospérer et de s'offrir une structure acceptable pour accueillir les touristes, qui veulent découvrir la région.

Les sources chaudes de Bao Yai, Bao Noi à 50 km de Phonsavanh Bao Yai (grande source) et Bao Noi (petite source), se trouve un lac en altitude et des chutes d'eau très chaudes.Pour avoir une petite idée, la température de l'eau atteint 60°C.

Actuellement, des démarches sont en cours pour classer la Plaine des Jarres dans le liste du Patrimoine mondial de l'UNESCO.


LA PLAINE DES JARRES
La fameuse plaine des jarres est composée de trois sites majeurs qui couvrent une surface de 1000 km2 situés dans les environs de Phonsavanh, sur un plateau situé à 1000 mètres d'altitude. C'est une vallée où sont disséminés d'immenses cuves de granit ou de calcaire dont l'origine est inconnue.
Des centaines de jarres sont installées sur ce vaste plateau. Certaines jarres peuvent contenir 10 hommes debout. Les plus récentes, en calcaire, pèsent environ 500kg et les plus anciennes, en granit, pèsent pas moins de 6 tonnes, jusqu'à 8 mètres de circonférence et 3 m de hauteur. Aucun autre vestige architectural ou d'habitat antique n'est présent dans la région, privant ainsi le site de données archéologiques qui permettraient d'identifier les périodes de fabrication et d'utilisation.


LA LÉGENDE DES GÉANTS
Selon la légende Lao, ces jarres auraient servi à contenir de l'alcool de riz "lao-lao" pour des géants.
D'autres sources affirment qu'il s'agit d'urnes funéraires ; ce qui est peu probable, sauf si c'était des urnes pour une bonne cinquantaine de géants de 5 mètres de haut. La majorité des jarres étant tout de même imposantes. Par ailleurs, les jarres les plus récentes ont au moins 2500 ans et les plus anciennes auraient plus de 8000 ans. Ce qui pose aussi un problème, c'est qu'elles sont taillées pour la majorité d'entre-elles dans des blocs de granit qui n'existe pas sur le plateau. Comment sont-ils parvenus sur les hauteurs ?


DES ÉLÉPHANTS ET UN GRENIER
Personnellement, seuls les éléphants sont capables de tracter des monolithes. Il est tout de même curieux que personne ait encore pensé à l'utilisation de ces pachydermes. 

Il n'y a aucune explication quant à la méthode de transport sur les sites, alors que le grès dans lequel ils sont taillées provient de la chaîne de montagnes située entre Luang Prabang et Xieng Khouang. Alors comment ont-ils étaient transportées ? Pour les plus petites, c'est simple ! Avec des éléphants. Et pour les plus grosses ? Avec plusieurs éléphants en double files. Il est tout de même incroyable que personne ne pense à ce mode de transport particulièrement en Asie où ils pullulaient. Par ailleurs, les Indusiens les avaient déjà domestiqué, il y a plus de 5000 ans.

Ces jarres étaient elles des greniers à céréales, des réservoirs d'eau de pluie, des conteneurs à viandes séchées et donc des saloirs, servaient elles à recueillir l'eau de pluie ou peut-être tout à la fois ?... Nul ne le sait ! Et pourtant, à quoi pouvaient-elles servir d'autres si ce n'est dans un but de survie.

Des ossements ont été trouvés a l'intérieur de quelques jarres de petites tailles, ainsi que quelques objets en fer, mais le mystère n'est pas élucidé pour autant, d'autant plus que les ossements et les reliques en fer ont pu être déposés, ou abandonnés bien après la réalisation de ces cuves. Celles-ci ont pu être tout simplement réutilisées par des nomades lors d'une migration ou d'une installation plus récente.

L'autre interrogation, comment ont-elles été évidées ?  Il est évident qu'il nous manque des éléments ou une page d'Histoire importante, puisque l'on retrouve partout dans le monde cet évidage parfait. Et à chaque fois, c'est la même question. A croire que notre datation est tronquée. Qui peut nous affirmer que la période de bronze n'était pas la période de fer?
Rien n'affirme que ce ne sont pas nos scientifiques qui se sont lourdement trompés.
Les plus récentes ont 2500 ans d'après les ciselures et les plus anciennes 8000 ans, autant dire que cette pratique perdura environ 6000 ans.


Les chercheurs et archéologues ne réussissent pas à s'entendre sur leur origine, faute de connaissance, et d’artefacts suffisant. Non loin de ces jarres de curieux disques de pierre tout aussi énigmatiques ont été également découvert. Les seuls supports qui permettraient d'en savoir davantage sont des légendes, dont une raconte que ce seraient des géants qui seraient à l'origine de ces réalisations. Un certain roi géant Khun Cheung, qui les auraient fait faire pour conserver de l'alcool de riz pour célébrer une victoire suite à une bataille. Il est évident que les premiers Laosiens qui ont débarqués sur le site ont certainement été déconcerté par leur découverte. Cela valait bien une légende !
Il est évident, que les Thaïs qui ont découvert ce site se sont posaient les mêmes questions, il y a 2000 ans face à ces potiches géantes. Qui en dehors des géants à peu se donner autant de mal ?

Les perles et les dents humaines qui ont été découverts dans certaines jarres ou aux alentours ou encore des restes de poterie datant en moyenne de 2000 ans, ne prouvent en aucun la datation des cuves. Mais tout le monde est d'accord pour dire, que ces jarres sont  énigmatiques : sauf si l'on accepte enfin, l'idée qu'une civilisation composée de géants de 4 m de haut est la réalisatrice de ces ''pots de pierre'', et si l'on accepte également le fait qu'elle disposait d'une technique ou d'un outillage qui nous est encore inconnu, ou si l'on accepte le fait qu'ils maîtrisaient la lévitation et l'utilisation d’éléphants ou alors, ils étaient doté d'une force surhumaine que nous n'avons plus !.


DES JARRES EN GUISE DE RÉSERVOIR D'EAU
Selon des Laosiens, les jarres auraient eu pour but de recueillir l'eau de pluie lors de la mousson pour les caravaniers - de la route de la soie -. Une réserve d'eau assurée  à des périodes où la pluie faisait défaut entre deux moussons. L'eau de pluie était alors bouillie selon les besoins, pour redevenir potable. Une pratique connue depuis longtemps en Eurasie orientale. Les caravanes qui campaient non loin des jarres auraient jetées des perles à l'intérieur en guise d'offrande. Cela demandait tout de même une grosse louche en bois à défaut d'être en fer. Par ailleurs, je ne pense pas que toutes les jarres servaient à stocker l'eau. Mais il est évident que cela à un rapport avec la survie.Par ailleurs ces jarres avaient toutes des couvercles de pierre. Beaucoup ont disparu sous les bombardements, ou ils ont été empruntés au fil des siècles pour en faire des ''moulins'' à grain.
Les jarres ne portent aucune décoration ou de gravures, à l'exception d'un seul pot où fut gravée une figure humaine pour une raison inconnue. Cette figure unique a pu être réalisée ultérieurement.

Ses jarres ont peut-être été mises à l'abri des inondations et de l'humidité. Elles étaient fermées pour protéger les récoltes en prévision également des famines et pour protéger le contenu des prédateurs à deux ou quatre pattes. Plus les jarres étaient énormes, plus ils pouvaient augmenter leur stock et moins elles étaient sujettes à destruction ou aux éventrations par des pillards.
Pour en savoir davantage, il faudrait également étudier le climat de la région, il y a 8000 ans. Cela peut également avoir un rapport avec la dernière glaciation et la montée des eaux dont ils ne pouvaient prévoir où cela finirait.
Pour moi, cela reste un grenier à céréale et une réserve d'eau nécessaires à la survie d'un peuple face à des bouleversements climatiques importants.

Si vous décidez de vous rendre au Laos pour vos prochaines vacances, vu l'étendue du terrain à couvrir, prévoyez une jeep.
Il faut faire très attention, la Plaine des Jarres reste un des sites archéologiques les plus dangereux au monde. Des bombes explosent encore causant de graves accidents. Les touristes peuvent visiter 3 sites désignés comme étant sécurisés, et il est vitale de suivre les panneaux d'indications, car des personnes inconscientes les ont ignoré et regrettent amèrement leur imprudence.


SITE DE THAM PIU
Il s'agit d'une immense grotte creusée dans une falaise calcaire. Le chemin qui y mène, traverse des villages Hmong, la vue sur la vallée à l'entrée de la grotte y est splendide. Il y a un petit musée avec de vieilles photos et des peintures dédié aux personnes massacrées dans la dite caverne. Le guide et gardien du musée et d'ailleurs un des survivants venant des villages voisins. Il a perdu toute sa famille, lors de ses tragiques événements. On a ainsi une petite pensée pour tous ces malheureux qui n'avaient rien demandé.




SITE DE VIENG XAI LAOS
Cette vallée avait été choisie pour sa proximité avec le Vietnam et parce que les grottes qui truffent les falaises offraient jadis un abri, entre autres, contre les bombardements aveugles des américains.
Cette étape sombre du Laos déclenche un sentiment mitiger de la part des autorités. Ils aiment démontrer les ressources extraordinaires que le peuple a dû déployer pour survivre à cette tuerie inutile et pour avoir survécu aux camps de rééducation aux conditions extrêmement dures .
La plupart de ses camps ont fermé en 1989, mais on ne sait toujours pas, s’il en reste encore aujourd'hui.
Sur la centaine de grottes recensées autour de Vieng Xai, les étrangers peuvent en visiter au moins trois, sous la conduite de guide de l'armée. Tham Than Souphanouvong, Tham Than Kaysone et Tham Xieng Muong.

La capitale du Laos est Vientiane. Le Laos, c'est le Mékong et les dauphins d'Irriway, une espèce curieuse en voie de disparition appréciée et vénérée par les pêcheurs car ils rabattent le poisson dans leurs filets. On suppose que c'est pour les aider, mais peut-être qu'ils considèrent cela comme un jeu.
C'est aussi des forêts et des montagnes, des paysages de très grande beauté. Et on y mange très bien. Les amoureux des crustacés et des cuisses de grenouilles seront aux anges.
Le Laos, c'est des temples splendides, la gentillesse et des hôtes adorables. Et pourtant, ils ont énormément souffert à cause des américains et souffrent encore, à cause des bombes qui surgissent toujours de terre 35 ans après.


ARCHÉOLOGIE 2016

Côté UNESCO : la plaine des Jarres n'est toujours pas reconnue. Les 90 sites recensés ont été définitivement débarrassés des bombes, et ils sont donc totalement sécurisés.
Côté archéologie : les archéologues Australiens ont découvert une tombe située près d'une grosse jarre. Cette personne fut inhumée en terre et non dans une jarre ce qui est révélateur. Ce n'est pas des urnes !
Ces ossements ont 2500 ans, datation qui correspondrait à la création des dernières jarres en calcaire. Si c'était des urnes, ils n'auraient pas enterré leur congénère en terre, mais bien dans une jarre. Cela aurait été plus simple.
Les années précédentes, il fut découvert des ossements toujours au pied d'une jarre. Les cendres des défunts incinérés étaient dans de petites urnes en céramique, autour desquelles se trouvaient des coquillages, des perles en coraline et des objets en bronze ; l'ensemble datant de 3000 ans. L'on peut donc éliminer la théorie des ''urnes funéraires''. D'autant plus, que l'on a pas retrouvé assez de cadavres pour se faire une idée précise sur ces peuples qui ne semblaient pas trop s'éterniser sur le site. il faut dire que les américains ont tellement fait de massacre qu'il est impossible de se faire une idée.
Nous avons donc deux périodes - bronze et fer et deux civilisations avec deux manières différentes d'enterrer leurs morts.













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